Sentence relative aux récompenses octroyées dans les compétitions

23-11-2011 | IslamWeb

Question:

Quelles sont les preuves issues de la Charia relatives aux prix décernés dans les compétitions ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons : 

Les prix ou récompenses décernés dans les compétitions sont soumis à différentes sentences. Certains sont conseillés, d'autres sont permis et d'autres sont illicites.

Parmi ce qu’il est conseillé de donner figure ce qui touche à l’hospitalité envers l'invité. Le Prophète  () a dit :

"La durée de l'hospitalité accordée à un invité est de trois jours, après quoi il lui est donné comme provisions ce qui suffit pour une journée et une nuit de voyage. Tout don qui dépasse cela est considéré comme une aumône".

L'hôte reçoit donc son invité chez lui avec égards pendant trois jours, puis lui donne une nourriture suffisante pour parcourir une distance d'une journée et d'une nuit, la durée nécessaire pour se déplacer d'un abreuvoir à un autre. Toute autre donation fait partie des aumônes et des actes de bienfaisance.

Parmi les récompenses licites, il existe aussi le prix que le souverain donne aux vainqueurs des courses qu’il organise.

La preuve du caractère licite de ces prix est citée dans le hadith rapporté par Ibn `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, selon lequel le Prophète () a fait participer les chevaux à des courses et a promis un prix pour le gagnant. (Ahmad)

Ces prix sont accordés dans les concours légiférés par la Charia comme l'équitation ou le tir. C'est l'imam qui les accorde. L'acceptation de ces prix est effectivement permise d'après l'unanimité des oulémas et la preuve de cette unanimité est le hadith précité.  En outre, le prix peut être accordé par une personne ne faisant pas partie des concurrents, même s'il ne s'agit pas de l'imam. Tel est l'avis de la majorité des oulémas y compris des quatre imams. Il peut être aussi accordé par l'un des concurrents, selon une opinion adoptée par les Hanbalites, les Hanafites et les Chafiites et certains Malikites.

Si le prix est accordé par l'ensemble des compétiteurs, certains oulémas ont exigé que l'un d'eux n'y contribue pas. Celui qui gagne obtiendra donc le prix, qu'il l'ait emporté sur celui qui n'a pas payé ou sur toute autre personne. La majorité des oulémas ont approuvé cette condition. Par contre, Cheikh al-Islam ibn Taymiyya a établi que la présence de ce tiers n'est pas exigée, car il n'y a aucune preuve en la matière.

Le fondement de l’opinion adoptée par la majorité des oulémas est probablement le fait qu’il faille se préserver des jeux de hasard, ce qui est l'avis le plus correct. En effet, le jeu de hasard entraîne un gain ou une perte pour les participants. Or, celui qui prend part à la compétition sans contribuer au financement du prix n'est ni gagnant ni perdant.

 

Et Allah sait mieux.

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