Enfant né avant la conversion et le mariage de ses parents

7-1-2018 | IslamWeb

Question:

Assalam alaykoum,J'aimerais comprendre une chose : dans le cas où un homme fait la fornication avec une femme, ont un enfant issu de la fornication et subissent châtiment corporel tous les deux pourquoi la femme doit assumer l'enfant et l'homme n’a qu’à faire un repentir et l'affaire est fini et il doit même pas assumer l'enfant, donc l'homme il assume rien et la femme elle prend la double peine elle doit assumer l'enfant plus un châtiment corporel et l'homme il sans tire bien par rapport à la femme. J'espère que vous savez que dans un pays non musulman certains musulmans ont des enfants et ne leur donne aucune base dans la religion, ils ne pratiquent pas, ils n'avaient aucune connaissance de la religion, ils ont fait ce péché sans même savoir ce qu'ils risquaient donc ils étaient dans l'ignorance la plus totale. Ils savaient même pas que c'était un péché, je parle à une époque où il n’y avait pas internet et j'aimerais comprendre aussi comment un couple non musulman qui fait un enfant hors mariage qui se convertit, alors l'enfant n'est plus issu de la fornication, il devient un enfant légitime, donc les musulmans ignorants ont un désavantage par rapport au converti.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :


Il faut savoir que l’avis énonçant que le fils de Zina ne peut être affilier à son père bilogique ne fait pas l'unanimité parmi les oulémas, au contraire il y a des oulémas qui disent que si le père désire que son enfant adultérin lui soit affilié, alors il peut lui être affilié, parmi eux les imams Ishâq ibn Râhuya, Urwa, Sulaymân ibn Yasâr et Abû Hanîfa.
Mais la majorité des oulémas énoncent que le fils de Zina n’est pas affilié, ni apparenté à son père biologique et qu’il est apparenté uniquement à sa mère, qui hérite de lui et il hérite d'elle.
Chaque avis a ses preuves, mais à Islamweb, nous adoptons celui de la majorité.
Le fils n’est pas affilié au fornicateur car il n’a pas été enfanté suite à un mariage afin qu’il lui soit affilié. Toutefois concernant sa mère, il est son fils légal et avéré : elle l’a porté dans son ventre et l’a nourri de son lait.
L’imam al-Badji dans son le livre « Al-Muntaqa » a dit : « Le fils de la femme qui a sui la procédure du Li'ân (le serment d'anathème accusant la conjointe d'adultère) et celui du Zina est hérité par sa mère et ses frères utérins parce que son affiliation à sa mère n’est pas annihilée et ne nécessite pas un contrat de mariage. C’est pour cela que son affiliation à sa mère n’est pas annihilée ni par la procédure du Liân, ni par l’aveu de Zina ou son authentification. Cependant son affiliation à son père biologique est invalide car il ne peut lui être affilié qu’après un mariage. »
Il est fort probable que sa mère, malgré qu’elle s’est fatiguée en prenant soin de lui et en l’entretenant avec son argent, qu’elle tire profit de tout cela en ce bas monde et même dans l’au-delà : comme déjà cité elle hérite de lui comme lui il hérite d’elle, il est obligé légalement de l’entretenir si elle est dans le besoin, de même qu’il est obligé d’être bienveillant et affectueux envers elle surtout quand elle devient vieille. Si elle l’éduque convenablement et lui inculque la vertu et les bonnes valeurs, nul doute qu’elle en tirera d’énormes avantages surtout dans l’au-delà !
L’imam Mouslim d’après Abû Hurayra (Radhia Allahou Anhou) que le Prophète () a dit : « Lorsque le fils d’Adam meurt, toutes ses œuvres s’arrêtent hormis trois : une aumône courante, un savoir utile et un enfant pieux qui invoque Allah en sa faveur. ».
La conversion du fornicateur et de la fornicatrice ou leur repentir n’a aucun effet sur l’affiliation du fils au fornicateur.
Nous prévenons que les enfants – dans l’occident ou autre – sont une amâna (un dépôt) chez leurs parents qui doivent remplir toute leur responsabilité envers eux en les éduquant convenablement et en s’efforçant de les élever pieux et vertueux. Sinon ils en rendront compte devant Allah, le Très Haut, le Jour Dernier !
Cheikh al-Sa'dî a dit dans son exégèse : « Vos enfants – Ô parents – sont une amâna  (un dépôts) et  Allah, le Très Haut, vous a enjoint de prendre soin de leurs intérêts religieux et temporels : vous devez les instruire, les éduquer, leur interdire les choses nuisibles, leur ordonner d’obéir à Allah, le Très Haut, et de Le craindre, etc. Allah, le Très Haut, dit : « Ô vous qui croyez ! Préservez vos personnes et vos familles de l’Enfer qui se nourrit d’hommes et de pierres, et dont la garde est assurée par des anges inflexibles et sévères, qui ne désobéissent jamais à leur Seigneur et qui exécutent tout ce qu’Il leur ordonne. » (Coran 66/6). Les enfants sont une amâna qu'Allah, exalté soit-Il, a confié à leurs parents : soit ils en prennent soin et ils mériterons Sa récompense, soit ils la détériorent et mériteront Son châtiment. »
Celui qui n’est pas contraint de vivre dans un pays occidental, qu’il émigre avec ses enfants vers un pays musulman où il pourrait facilement les éduquer convenablement.

Et Allah sait mieux.

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