Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce hadith est rapporté dans Sonan d’Abi Daoud. « sans faire ses ablutions» signifie, d'après Al-Khatâbi « sans se laver les mains ». Il n'y a pas d'inconvénient à comprendre le hadith dans le sens que le sang d'un animal dont la chair est licite est pur, car on suppose que la main du Prophète () a été en contact avec le sang après l'égorgement de la bête. Les détails de cette question se trouvent dans les recueils des oulémas.
En qui concerne le sang écoulé pendant l'égorgement, il est impur, car Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) : « ou le sang qu’on a fait couler » (Coran 6/145)
Cependant, le sang des autres organes du mouton, est pur. Le Cheikh Ad-Dardîr le Malékite dit : « Le sang qui ne s'est pas écoulé après l'égorgement légal de la bête est pur ainsi que le sang resté dans les veines et dans le cœur de l'ovin après son égorgement. Le sang des entrailles, quant à lui, fait partie du sang qui s'écoule après l'égorgement et il est souillé. Même chose pour le sang des autres organes car cela fait partie du sang qui s'écoule.
Concernant le sang de certaines bêtes comme le porc, les versets coraniques interdisent la chair de cet animal. Et le sang entre dans le cadre de cette interdiction. Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
«Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit, à aucun mangeur d’en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc - car c’est une souillure - ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu’Allah» (Coran 6/145)
Le sang des bêtes dont la chair n'est pas licite, autres que le porc, est impur. Ibn Qodâma a cité dans Al-Moghni : «En cas d'égorgement d'un animal dont la chair n'est pas licite, la peau est impure. Telle est également l'opinion de l’imam Ach-Châfi`i.». Il a ajouté : «Il nous suffit comme preuve que le Prophète () a interdit de se coucher sur la peau des bêtes féroces et d'enfourcher les tigres. Cette interdiction englobe les bêtes égorgées ou non. L'égorgement qui ne purifie pas la chair, ne purifie pas la peau».
En introduisant sa main pour écorcher le mouton, le Prophète () a fait preuve d’un bon comportement. Il a voulu aider un coreligionnaire. Il est possible qu'il ait remarqué l'incapacité du garçon à écorcher l'animal ou la grande difficulté qu'il éprouvait à le faire».