Question d'une somme d'un défunt laissée chez un tiers

6-3-2022 | IslamWeb

Question:

Assalamou aleikom,
Un homme d'environ 70 ans est décédé dans mon entourage et s'apprêtait à rentrer au pays, où vivent sa femme et sa fille.
Il a 2 garçons et 4 filles de précédents mariages.
Il a laissé une somme de 2500 euros chez mon beau-frère en attendant le jour de son voyage.
Mon beau-frère ne sait pas quoi faire de la somme, à qui la remettre. Ses enfants vivant en France (des garçons) veulent l'argent (ils consomment des produits interdits et sont dans l'égarement, qu'Allah les guide).
Cette somme devait être au profit de sa femme et de sa fille au pays qui n'ont pas d'autres ressources. Suite à ce décès, la femme devra attendre quelques mois pour avoir droit à une partie de sa retraite.
La question : à qui doit être remise cette somme d'argent ?
Baraka Allahou fikom

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La somme que le défunt a laissée chez son beau-frère est une succession qui doit être répartie entre tous les héritiers selon le partage préscrit par la Charia, et chacun d'eux possède de cette somme selon sa part légale de l'héritage. Il est à noter que les enfants du défunt vivant en France font partie de ses héritiers légaux tant qu'ils sont musulmans.
Quant à ceux qui ont le droit de recevoir cette somme, tant qu'elle appartient à tous les héritiers, alors chaque héritier parmi eux doit percevoir sa part directement qu'on lui remet de main propre ou qu'on remet à son agent, ou qu'on transfère dans son compte à travers une banque ou par n'importe quel autre moyen, et la part de chaque héritier ne peut être remise à une autre personne sans une procuration de sa part.
Afin de connaître la part de chaque héritier dans ce montant, il est nécessaire de recenser toutes les personnes qui ont droit à l'héritage d’une façon irréfutable et à défaut d’un tribunal islamique soumettre la question à un cheikh connu par sa compétence en matière de partage des successions. En effet, les problèmes liés à l’héritage sont très dangereux et plein de difficultés d’où la nécessité de soumettre les questions en rapport au partage des successions à un tribunal islamique pour l’examiner de près et régler le problème et à défaut d'un tribunal islamique l’exposer aux centres islamiques ou aux oulémas locaux. En effet, il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent ! Il est à noter que de tels droits prévalent sur les droits des héritiers. Il ne faut donc pas répartir l’héritage avant de se référer à un tribunal islamique s’il existe pour s’assurer que les droits sont donnés à leurs propriétaires, surtout si la personne concernée n'est ni le tuteur de l’ayant droit ni son mandataire.

Et Allah sait mieux

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