L'épouse doit réprouver les péchés du mari
30-11-2005 | IslamWeb
Question:
Que conseillez vous à une femme pratiquante, attachée à sa religion, qui voit son mari (pratiquant lui aussi) commettre des péchés ? Il dépense l’argent de la famille dans les jeux de hasard et passe des journées entières à lires les journaux pour ses pronostics. Sachant qu’il a toujours donné l’argent nécessaire pour le ménage, peut-elle lui montrer son désaccord total vis-à-vis de ses actes ?Commet-elle un péché quand elle se met en colère à cause des agissements de son mari ?
Réponse:
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
Si la situation du mari de cette femme est conforme à ce qui est mentionné dans la question : il s’adonne aux jeux de hasard, il a commis un grand péché. En effet, Allah le Très Haut a interdit les jeux de hasard dans ce verset : « O les croyant ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont q’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. » (Sourate 5/Verset 90)
Le fait que le jeu de hasard soit lié dans cette parole divine à des péchés capitaux est une preuve du danger que renferme sa pratique.
Pour cette raison, il incombe à la femme dont le mari s’adonne à cette pratique et à toute personne au courant de son agissement de le désapprouver. Le degré le plus faible de la désapprobation est celle faite par le cœur et qui consiste à détester l’acte blâmable qu’il commet.
Donc le fait que cette femme désapprouve ce comportement de son mari est une obligation et elle en sera récompensée. Mais elle doit aussi le faire par sa langue, si elle a la possibilité de le faire. En effet, le Prophète, sur lui la paix et le salut, a dit : « Si l’un de vous voit un acte blâmable, qu’il le modifie avec sa main; si cela ne lui est pas possible, que ce soit par sa langue, et si cela encore ne lui est pas possible, que se soit avec son cœur et c’est là le minimum imposé par la foi. » Rapporté par Muslim.
L’épouse de cet homme en le conseillant doit le faire avec sagesse et douceur.
Nous signalons que le fait qu’il couvre les dépenses nécessaires au ménage n’est pas un prétexte pour l’approuver dans ses mauvais comportements.
Et Allah sait mieux