Règles du droit musulman régissant les fonds caritatifs

26-3-2015 | IslamWeb

Question:

Nous sommes un groupe de jeunes et nous avons établi un fonds caritatif pour nous entraider mutuellement en cas de maladie, de décès et de conditions difficiles. Nous collectons de chacun de nous un montant de 500 riyals yéménites, soit 10 riyals saoudiens, sachant que nous ne possédons ni propriétés ni rien d’autres à part nos salaires mensuels. Les conditions de tout le monde sont très difficiles. Cette activité est-elle licite et sans infraction au droit musulman ? Nous est-il permis de déposer dans ce fonds l’argent des promesses votives, des aumônes, de Zakât al-Fitr et tout autre type de Zakât comme la Zakât sur les biens ? Éclairez-nous à cet égard qu’Allah vous bénisse.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

 

Ce que vous avez effectué est une activité de charité bénie dont les participants tirent profit et il faut que ce fonds soit régi par les règles du droit musulman pour éviter les différends qui se produisent entre les participants au sujet des ayants droit. Parmi ces principes qui permettent d’atteindre ces objectifs, notons :

 

1.     que l’objectif soit la coopération, la solidarité et la compassion.

2.     qu’il n’existe aucun lien entre ce que le participant verse et ce qu’il reçoit s’il arrive ce qui fait de lui un ayant droit, le montant de l’aide variant selon le cas du bénéficiaire et non en fonction du montant de son versement.

3.     que les cas que le fonds couvre soient décrits en détail d’une manière qui évite tout désaccord éventuel ultérieurement.

4.     qu’il existe des responsables du fonds chargés d’examiner les cas d’ayants droit une fois l’urgence survenue et décident du montant nécessaire en considérant la situation du bénéficiaire quant à la pauvreté, la richesse, etc. de façon à montrer que l’objectif essentiel est la coopération et la compassion et non un pur échange d’argent.

5.     Il n’y a pas d’inconvénient de fixer la participation au fonds à un montant spécifique ou un montant variable indéterminé, ni à ce que le taux de participation varie d’un participant à l’autre, chacun selon ses capacités.

 

Quant aux obligations religieuses comme la Zakât sur les biens la Zakât d’al-Fitr, les promesses votives et autres, il ne convient pas de les déposer dans le fonds ; la Zakât doit plutôt être distribuée à ses ayants-droits sans tarder ainsi que les promesses votives et autres.

 

Et Allah sait mieux.

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