Elle pense avoir commis l’irréparable et désire expier son forfait et revenir à son mari et ses enfants

16-4-2019 | IslamWeb

Question:

Une femme qui était pratiquante et qui vient d’une famille pratiquante a épousé un musulman pratiquant et a eu trois enfants de lui. En exerçant son métier de médecin avec un superviseur chiite, elle fut influencée par son comportement et par l’aide qu’il lui apporta et entretint une relation illicite avec lui, ce qui provoqua des disputes et des différends violents avec son époux. Elle quitta la maison et vécut avec ce chiite. Son affaire est examinée par le tribunal. Elle veut divorcer et ce chiite l’aide à faire cela. Elle ne veut pas revenir chez son époux car il n’oubliera jamais cette faute, en dépit du fait qu’il voulut la convaincre avec des arguments de se repentir. Elle dit qu’elle a tout perdu : son honneur et le respect des gens. Aujourd’hui, tout ce qu’elle gagne elle et son époux est dépensé pour les frais de tribunal et d’avocats. L’avenir de ses enfants et sa vie conjugale sont sur le point d’être détruits. Elle désire se repentir et se remarier une fois que son affaire sera jugée. Elle demande si elle peut revenir chez son époux et comment celui-ci pourra l’honorer, l’aimer, et bien se comporter avec elle après ce déshonneur ? De plus, tout le monde est au courant de cette relation et de ces mauvais agissements. Elle demande s’il y a une solution pour elle et quel est votre conseil ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

 

La porte du repentir est ouverte et quelle que soit l’ampleur du péché, le Pardon d’Allah est encore plus grand et Sa Miséricorde encore plus vaste. Allah, exalté soit-Il dit (sens du verset) : « Dis : “Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui Celui qui pardonne, le Très Miséricordieux.” » (Coran : 39/53) Cette femme doit donc s’empresser de se repentir, de quitter cet homme et de ne pas lui permettre de s’approcher d’elle.

De plus, elle doit faire le point sur sa situation et rechercher les raisons qui l’ont poussée à commettre ce grand péché par lequel elle a désobéi à son Seigneur et négligé les droits de son époux, afin qu’elle puisse éviter de se trouver dans une situation susceptible de la conduire à commettre de nouveau ce péché. Elle doit aussi empêcher le diable de la faire désespérer du repentir et de la possibilité d’un retour chez son époux.

Si cette femme se repent sincèrement, et que son époux désire la garder sous sa tutelle, alors il a le droit de faire cela et il est même possible que cela soit préférable en prenant en considération l’intérêt de ses enfants et pour éviter de leur porter préjudice. Cependant, il ne lui est pas permis d’avoir un rapport sexuel avec son épouse jusqu’à ce que celle-ci s’assure de ne pas être enceinte de ce chiite si elle est allée jusqu’à commettre l’adultère. Pour s’assurer de cela, elle doit laisser passer trois menstruations selon l’avis prépondérant.

L’époux doit se comporter correctement avec elle, s’efforcer d’oublier ce qui s’est passé et préserver la religion et l’honneur de son épouse. Par ailleurs, s’il craint que les gens portent atteinte à son honneur et à celui de son épouse, il lui est possible de déménager dans une autre ville. En revanche, si cette femme persiste dans son égarement et s’obstine à poursuivre sa relation extra-conjugale, alors il doit la répudier car il n’y a aucun bien à garder une fornicatrice sous sa tutelle. De plus, si le divorce est prononcé, cette femme n’aura pas le droit dans la Charia à obtenir la garde des enfants tant qu’elle demeure dans cet état car sa dépravation la prive de son droit de garde.

 

Et Allah sait mieux.

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