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Personne ne peut exempter le malade de l’accomplissement de la prière

Question

Ma mère a presque 70 ans et elle souffre d’hémiplégie et d’énurésie. On lui change ses couches de temps en temps et mon frère qui suit de près, avec les médecins, son état de santé, a décidé qu’elle ne devait pas accomplir la prière, malgré mon insistance sur le fait qu’il s’agit du seul acte cultuel duquel on ne peut être dispensé, mais il insiste ; et je crains qu’elle ne décède dans cet état. Aidez-nous.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La personne qui souffre d’énurésie doit mettre un tissu ou autre qui empêche l’écoulement de l’urine, et elle doit effectuer les ablutions pour chaque prière et prier, et s’il y a des écoulements durant la prière, cela ne lui portera pas préjudice. Ainsi, puisque votre mère porte des couches, ces dernières font office de tissu protecteur, puisqu’elles empêchent l’écoulement de l’urine ; et elle doit alors effectuer ses ablutions pour chaque prière et prier. Si elle est incapable d’effectuer les ablutions elle-même ou avec l’aide de quelqu’un d’autre, qu’elle effectue les ablutions sèches et il en est de même dans le cas où l’eau puisse lui causer du mal. Elle doit alors accomplir la prière dans l’état où elle se trouve : débout si possible, ou assise, ou – si elle en est incapable – allongée sur le côté conformément au hadith rapporté par ‘Imrân ibn Husayn, qu'Allah soit satisfait de lui, qui a dit : « En raison des hémorroïdes dont je souffrais, je me suis enquis auprès du Prophète () à propos de la prière et il a dit : Accomplis la prière debout, mais si tu n'y parviens pas, accomplis-la assis; si tu n'y arrives pas non plus, accomplis-la couché sur le côté.” » (Boukhari et d’autres)

Si votre mère est consciente et comprend ce qu’elle fait, elle est alors obligée d’accomplir la prière de la manière précédemment expliquée et, dans ce cas-là, ni votre frère, ni le médecin n’ont le droit de l’en dispenser, car celui qui le fait aura prêté à Allah des propos qui ne viennent pas de Lui, sans la moindre science, et aura ainsi commis un péché grave. Un péché qu’Allah a rendu équivalent à la mécréance. Allah, exalté soit-Il, dit dans la sourate al-A’râf (sens du verset) :
« Dis encore : “Mon Seigneur a interdit seulement les turpitudes apparentes ou occultes, le mal et toute violence injustifiée ; de même qu’Il a interdit de Lui prêter des associés qu’Il n’a jamais accrédités et de dire de Lui des choses dont vous n’avez aucune connaissance.” » (Coran 7/33)

Dans ce cas-là, vous ne devez point vous taire, mais leur rappeler Allah et le fait qu’ils doivent Le craindre et ne pas Lui prêter des paroles qui ne sont pas les Siennes, sans aucun savoir. Et vous devez informer votre mère qu’elle doit prier de la manière indiquée plus haut.

Et Allah sait mieux !

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