Quel est le statut relatif au fait de fouiller des étudiants dans le but de s’assurer qu’ils n’ont rien sur eux qui leur permettrait de tricher ? Et quel est le statut si en effectuant cette fouille, on ferait preuve d’excès ? Comme, par exemple, en leur faisant enlever leurs chaussures ou certains de leurs vêtements. Certains étudiants cachent des feuilles dans leurs sous-vêtements. Est-il permis à celui qui effectue la fouille d’exiger aux étudiants qu’ils enlèvent leurs sous-vêtements ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il n’est pas possible de donner un jugement général à ce genre de situation. Il faut revenir, pour en donner le statut, à chacune de ces situations avec ce qu’elle comporte de circonstance et de détails.
Quoi qu’il en soit, il nous est possible de dire ceci : il est possible de faire tout ce qui ne comprend pas un interdit religieux comme dévoiler les parties intimes d’une personne, pour réaliser un intérêt. Il n’est pas besoin pour ce faire de poser comme condition que ce soit un cas de nécessité ou un besoin pressant.
Mais si le faire implique de commettre un interdit religieux alors il ne faut pas le faire, sauf si l’intérêt est bien plus grand que les méfaits qui en découleraient.
Dans son ouvrage Qawâ’id Al-Ahkâm, Al-‘Izz ibn Abd Al-Salâm a dit : « Il est obligatoire de couvrir ses parties intimes. C’est l’un des meilleurs actes d’intégrité d’une personne et fait partie des plus belles habitudes. Surtout quand ce sont les femmes qui le font. Ceci dit, il est permis de les dévoiler en cas de nécessité ou quand un besoin l’exige.
Les cas où un besoin peut exiger de regarder les parties intimes peuvent être par exemple : entre les deux époux, quand un témoin doit regarder pour donner son témoignage, quand un médecin regarde les parties d’un patient pour le soigner, quand un prétendant regarde une femme qu’il souhaite demander en mariage et espère bien qu’elle y répondra favorablement. Et aussi, regarder des parties intimes pour accomplir un rite religieux comme pour la circoncision.
Les cas de nécessité peuvent être les suivants : soigner une blessure grave ou enlever une tumeur dangereuse. Si la tumeur ou la blessure se trouve au niveau des parties sexuelles, il est exigé que cela soit une nécessité impérieuse, ce qui n’est pas le cas pour les autres parties intimes.
Et aussi, pour qu’il soit autorisé de regarder le sexe d’une femme, des conditions supplémentaires par rapport à celles exigées pour les hommes sont requises. Et ce, parce qu’on peut craindre que regarder le sexe d’une femme soit une tentation. De même, on peut dire que des conditions supplémentaires sont exigées dans d’autres cas puisque regarder les genoux ou la partie des cuisses se trouvant juste au-dessus n’est pas la même chose que de regarder les fesses. » Fin de citation.

Et Allah sait mieux.