En raison de mon état de santé je ne suis pas capable de faire beaucoup de choses qui sont des plus faciles pour des gens en bonne santé. Cette incapacité est d’origine psychologique et je suis contraint de rester plusieurs jours souillé d’urine qui sort durant mon sommeil et parfois c’est un état d’impureté rituel majeur. Ce qui m’empêche de lire des livres religieux. Cet état a fortement impacté mon niveau de savoir théologique et c’est pour cela que je me suis tourné vers les livres anglais. M’est-il permis de lire les livres religieux autre que le Coran en faisant le Tayammum comme je le fais pour la prière ? Donnez-moi une Fatwa – qu’Allah vous mène à la réussite -.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous n’avons pas pris connaissance de la nature et de l’essence de votre excuse. Ceci dit, si vous disposez d’une excuse - comme une maladie par exemple – qui vous autorise à prier en faisant le Tayammum, que nous vous avons délivré une Fatwa en ce sens ou qu’un savant de confiance vous l’ait délivré, alors sachez que ce qui vous autorise à prier vous autorise à fortiori à faire ce qui ne nécessite pas la même condition de pureté pour ce faire. Al-Bahûtî a dit : « Il est permis, et selon l’expression utilisée dans Al-Mubdi’, il est légiféré, c’est-à-dire que le Tayammum est obligatoire dans les cas où il est obligatoire de se purifier avec de l’eau. Et c’est une Sunna quand il est une Sunna de se purifier avec de l’eau. Il est légiféré de recourir au Tayammum pour tout ce qui est fait avec de l’eau : se purifier quand on ne peut le faire avec de l’eau parce qu’on n’en dispose pas ou parce qu’on est malade ou autre, qu’il s’agisse d’une prière ou de tourner autour de la Ka’ba, que ce soit obligatoire ou surérogatoire, que ce soit une prosternation de l’oubli ou de gratitude, la lecture du Coran ou toucher un exemplaire du Coran. » Fin de citation.
Il dit aussi : « Si en faisant les ablutions sèches (Tayammum) le fidèle émet l’intention d’accomplir une prière obligatoire – comme le Dhohr ou le ‘Asr – alors il pourra la faire et faire aussi une prière semblable – comme une prière en groupe ou une prière qu’il doit rattraper – et il peut aussi faire une prière qui a un caractère obligatoire moindre – comme une prière dont il a émis le vœu de faire ou une prière surérogatoire – en raison de ce que nous avons dit précédemment. C’est-à-dire le Tayammum permet de faire des actes de caractère obligatoire supérieur à d’autres comme les cinq prières obligatoires et donc il permet de faire des actes dont le caractère obligatoire est moindre comme les prières qui ne sont que des obligations solidaires, celles qui sont surérogatoires, les tours autour de la Ka’ba qui sont surérogatoires. Dans l’explication du livre il est dit : « Si le fidèle émet l’intention d’accomplir un acte surérogatoire alors il lui est permis de lire le Coran, de toucher un exemplaire du Coran, de tourner autour de la Ka’ba, ceci parce que les prières surérogatoires nécessitent davantage d’être en état de pureté rituel que tous ces autres actes puisque c’est une des conditions de validité de la prière à l’unanimité des savants. » Fin de citation.
En conséquence, il vous est permis, s’il vous est permis de prier en faisant vos ablutions sèche, de lire le Coran, de toucher un exemplaire du Coran et de lire des livres religieux. Et il n’y a aucun mal à cela – nous demandons à Allah de vous épargner de tout mal.
Et Allah sait mieux.