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L’autorisation d’avoir quatre épouses

 

L’autorisation d’avoir quatre épouses
et le mauvais usage fait de cette permission
 
Avant l’avènement de l’Islam, les gens épousaient les femmes qui leur plaisaient sans restriction ni condition. On a ainsi mentionné que David, Alaihi As-Salam, possédait trois cents femmes (épouses et esclaves) et que Salomon en possédait sept cents.
L’Islam, à son avènement, a imposé une limite à cette polygamie et il y a posé une condition.
En ce qui concerne la limite, l’Islam a fixé le nombre maximum d’épouses à quatre, nombre qui ne peut en aucun cas être dépassé : « Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent [Coran 4/ 3]. Lorsqu’un homme, de la tribu de Thaqif, ayant dix femmes, a embrassé l’Islam, le Messager, ,   lui a ordonné de choisir quatre parmi elles, puis de divorcer avec les autres. »
La condition, quant à elle, correspond à la confiance qu’a l’homme en sa capacité à être équitable. Si cette condition n’est pas remplie, il lui est interdit d’épouser une autre femme : « mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule. [Coran 4/ 3]. »
À ceci s’ajoutent naturellement les autres conditions qui doivent être remplies pour n’importe quel mariage : la capacité à entretenir le ménage et la capacité à remplir les devoirs conjugaux.
L’Islam a autorisé la polygamie parce qu’il est une religion réaliste, qui ne plane pas dans des idéaux utopiques, délaissant les problèmes de la vie quotidienne sans remède possible.
Le deuxième mariage peut en effet résoudre des problèmes chez l’homme dont l’épouse ne peut avoir d’enfants, ou dont l’épouse a des règles trop longues, alors que lui-même a un puissant instinct sexuel ou encore celui dont la femme est atteinte d’une maladie chronique mais qui veut rester avec elle ne souhaitant pas le divorce, etc.
Le deuxième mariage peut également résoudre des problèmes chez la veuve qui n’espère pas se remarier avec un jeune homme célibataire. Il en est de même pour la jeune femme divorcée, surtout si elle possède un ou plusieurs enfants.
Le deuxième mariage peut enfin résoudre des problèmes au niveau de la société dans son ensemble. C’est le cas lorsque le nombre de femmes aptes au mariage est supérieur au nombre d’hommes aptes au mariage. Cette situation apparaît régulièrement et est d’autant plus accentuée après les guerres par exemple.
Que pouvons-nous donc faire du surplus de femmes ? Trois possibilités s’offrent à nous :
  1. Soit elles passent toute leur vie interdites de vie conjugale et de maternité, ce qui constitue un préjudice pour elles.
  2. Soit elles satisfont leurs instincts sexuels derrière le dos de la religion et des vertus morales et cela constitue pour elles une perdition.
  3. Soit elles acceptent d’épouser un homme déjà marié, capable de les entretenir et de préserver leur chasteté, confiant en sa capacité à être équitable envers ses épouses. Et cela est la solution convenable.
Pour ce qui est de la mauvaise utilisation de cette permission ou de ce droit, combien de droits sont mal utilisés, et dont la pratique est abusive, sans que cela ne conduise à leur abolition ni à leur annulation ?
Le droit au premier mariage lui-même connaît de nombreux abus, devons-nous donc l’abolir ? Le droit à la liberté, quand bien même serait-il mal utilisé, devons-nous l’abolir ? Le droit de vote, quand bien même serait-il mal utilisé, devons-nous l’abolir ? Le pouvoir, quel qu’il soit, peut être mal utilisé. Devons-nous l’abolir et vivre dans l’anarchie ?
Plutôt que d’appeler à abolir la polygamie, il vaut mieux poser des restrictions à son utilisation et punir ceux qui abusent de ce droit, dans la mesure du possible.
 

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