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Apprendre la sourate Al-Baqara est une bénédiction

Apprendre la sourate Al-Baqara est une bénédiction

 Apprendre la sourate Al-Baqara est une bénédiction 

 

Apprendre la sourate Al-Baqara est un projet complet en lien avec la spiritualité et la connaissance du fidèle. Cette sourate englobe les règles et les lois de l’Islam, mais aussi les piliers de l’Islam et ce qu’ils impliquent. Dans les recueils de hadiths et de citations des compagnons, il a été rapporté un ensemble de récits qui clarifient les enseignements tirés de cette sourate et de ses bienfaits, de quoi attirer l’attention face à ces indications prophétiques, surtout pour ce qui est de la relation avec cette sourate. 

Cette sourate était présente dans les adorations du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) d’une façon qui nous amène à nous arrêter sur ce point. Pour ce qui est de ses veillées nocturnes en prière, presque personne n’a rapporté une de ces veillées sans mentionner qu’il y lisait la sourate Al-Baqara et qu’il débutait sa veillée en la lisant. 

Dans les Sunans de Abou Daoud, selon ‘Awf ibn Malik Al-Ashja’î : « j’ai veillé une nuit en prière avec le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) et il a lu la sourate Al-Baqara. Il ne lisait pas un verset mentionnant la miséricorde divine sans marquer un temps d’arrêt pour demander au Seigneur de lui faire miséricorde. De même, il ne lisait pas un verset dans lequel on mentionnait un châtiment sans marquer un temps d’arrêt et demander à Allah qu’Il l’en préserve. » 

Même lorsqu’avaient lieu des phénomènes naturels de grande ampleur, il lisait la sourate Al-Baqara. C’est le cas lors des prières des éclipses lunaires et solaires. Dans le recueil de Boukhari, dans le hadith qui décrit la description de la prière de l’éclipse, Aisha a dit : « Je pense qu’il y a récité la sourate Al-Baqara. » 

Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a encouragé les gens à apprendre la sourate Al-Baqara et à s’y attacher. Et ceci n’est pas chose aisée, puisque ceci inclut le fait de la lire, méditer le sens de ses versets, en comprendre les secrets, la mémoriser, la réciter durant la prière de nuit, adopter les comportements bienséants qui y sont mentionnés. Et en fonction de ce que le fidèle pourra mettre en pratique, il en obtiendra la bénédiction extérieurement et intérieurement. 

Abou Umâma Al-Bâhilî a dit : j’ai entendu le Messager d’Allah dire : 

« Récitez le Coran, car, le Jour de la résurrection, il intercédera en faveur des siens. Lisez les deux sources de lumière : sourate La vache et sourate La famille de ‘Imrân, car, le Jour de la résurrection, sous la forme de deux nuages, de deux ombres, ou deux groupes d’oiseaux en rangs, elles viendront prendre la défense des leurs. Apprenez la sourate La vache, car l’apprendre est une bénédiction, et la négliger est un sujet de remords. Et sachez que les sorciers ne peuvent rien contre celui qui la récite [ou ne peuvent l’apprendre]. » Rapporté par Mouslim. 

Dans son livre Fayd Al-Qadîr, Al-Munâwî explique : « Le terme ‘’l’apprendre’’ (littéralement : la prendre) signifie être constant pour la lire, la méditer, la mettre en pratique. La bénédiction correspond à l’accroissement et au développement du bien que possède le fidèle. » 

Dans Mirqât Al-Mafâtîh, Al-Qârî a dit : « Le terme ‘’l’apprendre’’ (littéralement : la prendre) signifie être constant pour la lire, la méditer, la mettre en pratique. La bénédiction correspond à une immense utilité. » 

Les autres savants qui expliquent les hadiths affirment la même chose : l’apprendre inclut la constance pour ce qui est de la lire, la méditer, la mettre en pratique. C’est un projet complet. Les compagnons considéraient que c’était là une œuvre très importante. C’est ce que dit Anas selon ce qui est rapporté dans le Musnad de l’imam Ahmad : « On accordait une grande importance à toute personne qui avait appris les sourates Al-Baqara et la famille d’Imrân. » 

Dans Sharh Al-Mishkât, Al-Tîbî a dit : « Cette importance leur était accordée parce que les mémoriser et les lire avec constance représente une certaine difficulté et une certaine peine. Ces deux sourates comportent des sagesses, l’exposé des lois, des récits, des exhortations, des évènements étranges, des miracles merveilleux. Elles mentionnent les plus fidèles serviteurs d’Allah qu’Il a choisis. Elles dévoilent qui est le diable, le maudissent et mettent en évidence comment il est parvenu à tromper Adam et sa descendance. 

Remarquons que dans le hadith, il est dit de façon spécifique d’apprendre la sourate Al-Baqara après avoir cité deux faits de façon générale : le premier, lire le Coran. Le deuxième, lire les deux sourates. Or, mentionner de façon spécifique un fait après avoir déjà cité un autre fait de façon spécifique est une preuve de la grandeur de la sourate Al-Baqara. Aussi, parler de bénédiction avec un article indéfini est fait à dessein, c’est pour indiquer qu’il s’agit de bénédiction à tous les niveaux. La bénédiction de la foi, la bénédiction du savoir, la bénédiction de la connaissance, du comportement, de la subsistance, de la guérison. Tous ces aspects en empruntent une bénédiction en fonction de l’attachement du fidèle à cette sourate pour ce qui est de la lire, la méditer et la mettre en pratique. 

À travers de nombreuses anecdotes de gens qui ont relaté leur expérience de leur attachement à la sourate Al-Baqara, il apparait clairement les signes de cette bénédiction. Des gens l’ont lu chaque jour et ont dit que leur étaient apparues clairement les bénédictions de cette sourate dans leurs vies. D’autres font remarquer quelles furent les répercussions matérielles et tangibles dans leurs vies : la guérison d’un malade, une subsistance facilitée, ou un mariage, la dissipation d’une peine. Et il n’y a rien à redire à tout cela. Mais le fidèle dont la foi est la plus aboutie s’élève au-dessus de cela pour chercher quelles sont les bénédictions de cette sourate dans l’augmentation de sa foi et de sa certitude, dans l’éducation et la purification de son âme, dans l’évolution de ses connaissances. La diversité de son utilité et de ses bénédictions fait partie de la grandeur de cette sourate. 

Dans le hadith, il est dit : « Et sachez que les sorciers (Al-Batala) ne peuvent rien contre celui qui la récite [ou : ils ne peuvent l’apprendre]. » Al-Mutahharî a dit dans son Sharh Al-Masâbîh quel était l’un des sens du mot Al-Batala (que nous avons traduit par sorcier selon l’explication du compagnon Mu’âwiyya). Il affirme que ce terme signifie l’inverse de la vérité ou alors qu’il s’agit du fainéant. C'est-à-dire qu’il est possible que le sens soit : les fainéants ne peuvent pas apprendre la sourate Al-Baqara au vu de sa longueur. Et il est aussi possible que le sens soit : Les sorciers et les adeptes du faux ne connaissent jamais la réussite pour l’apprendre et la comprendre. 

Le sens le plus connu est le deuxième. Mais le premier sens reste assez pertinent. Apprendre cette sourate selon les modalités que nous avons énoncées est une chose que peuvent faire uniquement les gens dotés d’une haute motivation au vu de ce que cela représente comme difficulté en matière de constance, de patience pour l’apprendre, de lutte contre ses passions pour la mettre en pratique. Or, un tel fait n’est pas réalisable par des fainéants. Elle est bien trop longue pour eux, les sujets de la sourate bien trop nombreux, cela nécessite d’être très motivé pour s’élever et atteindre ses bénédictions, ses utilités tangibles et intangibles. 

La première des bénédictions de cette sourate qui est énoncée est : la protection contre le diable et ses sbires, et la mise à l’abri des maisons de leurs maux. Dans le hadith rapporté par Mouslim, selon Abou Horayra, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Ne faites pas de vos maisons des cimetières. Satan fuit les maisons où la sourate La vache est récitée. » 

Le sens de ce propos comme le dit Al-Harawî dans Mirqât Al-Mafâtîh : « Le diable désespère de pouvoir dévoyer les membres de cette famille en raison de la bénédiction de cette sourate, ou en raison du sérieux qu’il constate chez eux dans la mise en pratique de leur religion et les efforts fournis dans la recherche de la certitude. Cette sourate a particulièrement été désignée en raison de sa longueur, parce qu’elle comporte de nombreux noms d’Allah, et pour les règles religieuses qui y sont citées. Certains ont dit : elle contient mille ordres, mille interdictions, mille sagesses et mille informations. 

Parmi ses bénédictions : elle protégera et prendra la défense de celui qui l’aura apprise. Elle s’opposera aux gardiens de l’enfer pour le défendre et faire en sorte que le fidèle échappe à l’enfer. Et quelle énorme bénédiction ! Dans le livre Tuhfat Al-Ahwâdhî, est expliqué le terme ‘’prendra la défense’’ : le sens apparent du hadith laisse entendre qu’elle se manifestera sous la forme corporelle comme l’une des trois qui fut donné en image par le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam). Puis, Allah leur donnera la possibilité de parler pour exposer les arguments. Et cela n’est du tout invraisemblable au regard de la puissance du Seigneur, le Fort, celui qui dit à une chose soit pour qu’elle advienne. 

Par ailleurs, les bénédictions de cette sourate ne sont pas restreintes à ce qui a été mentionné. L’article indéfini utilisé dans l’expression : ‘’l’apprendre est une bénédiction’’ indique clairement une portée générale de sa bénédiction comme nous l’avons dit. Ainsi, celui qui veut être en compagnie de cette sourate et en faire un des projets de sa vie, qu’il émette l’intention d’obtenir sa bénédiction dans sa globalité. Et les grâces d’Allah sont infinies. Cette sourate est un des moyens d’obtenir la bénédiction. Chaque fois que le fidèle la lit, la mémorise, la médite, l’apprend et la met en pratique, ses bénédictions se déversent sur lui et dans sa vie. Le Coran dans son intégralité est la parole d’Allah. Tout le Coran est une bénédiction. Mais le degré de mérite de cette bénédiction varie en fonction des thèmes et selon ce que la sunna prophétique a énoncé de ses mérites.   

 

 

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