A cause d’un cancer des reins, mon jeune frère a subi une ablation de cet organe et il doit boire très souvent. Que peut-il faire au mois de Ramadan surtout que sa maladie est chronique et n’a pas de remède ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Si la maladie de votre frère ne peut pas être guérie, et que les médecins affirment qu’il ne peut jeûner, il peut suivre leurs conseils, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Allah n'impose rien à l'âme qui soit au-dessus de ses moyens. » (Coran 2/286)

Il doit alors nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne manqué. Al-Tabarâni et Qatâda, qu’Allah leur fasse miséricorde, rapportent que lorsque la santé d’Anas ibn Malik, qu'Allah soit satisfait de lui, s’était détériorée un an avant sa mort, il avait ordonné à sa femme de nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne rompu. Donc celui qui est dans l’impossibilité de jeuner doit nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne manqué. C’est l’avis de ‘Ali, Ibn ‘Abbâs, Ibn ‘Amr et Abû Hurayra, tous. Et cela a été rapporté par les imams Ahmad, al-Châfé‘y et Abû Hanîfa, qu’Allah leur fasse miséricorde. L’imam Malik, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit qu’une personne malade peut ne pas jeûner et ne rien donner mais le premier avis est le plus juste et le plus prudent.

Votre frère peut donc ne pas jeûner et donner à un pauvre un Mudd de nourriture soit environ 750 gr pour chaque jour de jeûne manqué. Si sa maladie est curable et que les médecins pensent qu’il pourra jeûner un jour, il peut ne pas jeûner durant sa convalescence et compenser plus tard les jours de jeûne manqués car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« Ce jeûne devra être observé pendant un nombre de jours bien déterminé. Celui d'entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de l'observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. » (Coran 2/184)

Et Allah sait mieux.